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Ecole d'été de Lille
en Méthodes Quantitatives des Sciences Sociales

Organisée par Jean-Gabriel Contamin, Emmanuel Pierru, Julie¨Pagis et Etienne Penissat

 

 

 

 

 

 

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le dossier de candidature 2013
: ici

 

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l'affiche 2013 :

Affiche de l'école d'été de Lille en Méthodes quantitatives en sciences sociales 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Programme 2013


En 2013, l'école d'été de Lille aura lieu du jeudi 27 juin au matin au jeudi 4 juillet dans l'après-midi.

Elle sera organisée autour de deux modules :
- l'un sur "L'analyse quantitative des données de l'internet
- l'autre sur "L'analyse des réseaux

Chaque module regroupe au plus 20 participants. Les deux modules se déroulent en parallèle. Les participants doivent donc choisir l'un ou l'autre des modules. Les enseignements ont lieu exclusivement en français.

Un repas de début de formation est offert aux participants le 27 juin à midi. Un repas de fin de formation leur est offert le 3 juillet au soir. Un petit déjeuner 'minimal' est proposé tous les matins.

 

MODULE n°1 : L'ANALYSE QUANTITATIVE DES DONNEES DE L'INTERNET

(co-organisé avec Dominique Cardon)

Présentation :

Les « données » prolifèrent sur Internet. On y recense chaque jour 900.000 posts de blogs, 50 millions de tweets, plus de 60 millions de statuts Facebook et 210 millions d’emails[1]. L’ex-Pdg de Google, Eric Schmidt, aime rappeler que si l’on numérisait toutes les communications et les écrits depuis l’aube de l’humanité jusqu’en 2003, il faudrait 5 milliards de gigabits pour les mettre en mémoire. Aujourd’hui ce volume d’informations numériques est produit en deux jours[2]. Le web n’est plus un simple espace documentaire. Les expressions conversationnelles apparues sur les réseaux sociaux numériques, la mise en ligne des données publiques revendiquée par le mouvement de l’Open data, la prolifération de données issues des traces numérisées des individus ont contribué à élargir considérablement la nature des informations publiquement accessibles sur Internet. Le développement du web des big data soulève de nombreuses questions relatives à la qualité des données, au respect de la vie privée et aux usages commerciaux qui en sont faits. Mais elles constituent aussi un gisement de données pour les sciences humaines et sociales à condition de faire l’objet d’une analyse critique, du respect de la déontologie scientifique et de la mise en œuvre raisonnée de méthodologie adaptée à ce nouveau type de corpus.

Cette formation aura pour objet d’introduire les stagiaires à un ensemble varié de méthodes développées pour traiter, analyser et interpréter les données de l’Internet. On s’attachera, à partir d’exemples, de corpus et de logiciels diversifiés, à explorer la variété des démarches engagées dans le jeune champ de recherche des digital studies. Les enseignements proposés aborderont les différentes phases de l’analyse des données d’Internet : les techniques de questionnaire en ligne, l’extraction, l’analyse et les techniques de visualisation des données. Ils exploreront les différentes familles de méthodologies mises en œuvre dans l’analyse des données numériques : l’analyse de réseau, les approches lexicales et socio-sémantiques ainsi que l’analyse dynamique permettant d’intégrer la dimension temporelle des publications sur le web. Une attention particulière sera accordée aux questions de visualisation des données numériques. Enfin, ces différentes méthodologies d’analyse feront aussi l’objet d’un regard critique invitant à expliciter les conditions d’intelligibilité particulière de ces nouveaux gisements de données.


[1]. Pariser (Eli), The Filter Bubble. What the Internet is Hiding from You, New York , The Penguin Press, 2011, p. 11.

[2] . Siegler (M. G.), « Eric Schmidt: Every 2 Days We Create as Much Information as We Did up to 2003”, TechCrunch Blog, 4/8/10 [http://techcrunch.com/2010/08/04/schmidt-data/].

Pré-requis : La participation à ce module n’exige aucun pré-requis statistique, mais la lecture d’une ou plusieurs des références bibliographiques qui seront envoyées à l’avance aux stagiaires est souhaitable.


Intervenants :

Valérie Beaudouin (statisticienne-économiste, Télécom-ParisTech), Thomas Beauvisage (science du langage, Orange Labs),  Dominique Cardon (politiste, Laboratoire des usages de France Telecom R&D/CEMS), Francis Chateauraynaud (sociologue, EHESS, Groupe de Sociologie Pragmatique et Réflexive), Jean-Philippe Cointet (sociologie, INRA, SenS), Jean-Daniel Fekete (informaticien, INRIA), Guilhem Fouetillou (LinkFluence), Mathieu Jacomy (informaticien, Medialab Science-Po), Sylvain Parasie (sociologue, Université Marne la Vallée), Christophe Prieur (informaticien, LIAFA, Paris 7), Camille Roth (sociologue, CNRS, Centre Marc Bloch, CAMS), Tommaso Venturini (sciences de la communication, Medialab Science-Po)


Programme provisoire
(certains titres seront affinés ultérieurement) :

 

Jours

Enseignants

Objet

Jeudi 27 juin

matin

Dominique Cardon

Les sciences sociales et les données de l’Internet

Jeudi 27 juin

après-midi

Thomas Beauvisage

Données, mesures et enquêtes sur le web

Vendredi 28 juin

matin

Valérie Beaudouin

Combiner les méthodes comme pré-requis aux Digital Studies : le cas Allociné

Vendredi 28 juin

après-midi

Camille Roth

L’analyse des réseaux socio-sémantiques

Samedi 29 juin

matin

Guilhem Fouetillou

Cartographie du web

Lundi 1 juillet

matin

Mathieu Jacomy

Introduction aux outils d'analyse du web (Navicrawler, Gephi)

Lundi 1 juillet

après-midi

Francis Chateauraynaud

Entre analyse argumentative et analyse configurationnelle : une socio-informatique des controverses publiques

Mardi 2 juillet

matin

Jean-Philippe Cointet et Sylvain Parasie

 

Comment analyser l'ancrage social d'une discussion politique sur le web ? Retour sur l'étude des forums de la Voix du Nord dans les élections municipales de 2008

Mardi 2 juillet

après-midi

Tommaso Venturini

 

De Gulliver à Alice, la nouvelle sociologie des traces numériques

Mercredi 3 juillet

matin

Christophe Prieur

 

Méthodes d’analyse des réseaux à partir des données de l’Internet (indicateurs réseaux, réseaux égocentrés, détection de communautés)

Mercredi 3 juillet

après-midi

Christophe Prieur

 

Méthodes d’analyse des réseaux à partir des données de l’Internet (indicateurs réseaux, réseaux égocentrés, détection de communautés) (atelier pratique)

Jeudi 4 juillet

matin

Jean-Daniel Fekete

Visualisation pour l'exploration de données relationnelles (1)

Jeudi 4 juillet

après-midi

Jean-Daniel Fekete

Visualisation pour l'exploration de données relationnelles (2)

 

 

MODULE n°2 : L'ANALYSE des RESEAUX

(co-organisé par Pierre Mercklé et Julie Pagis)

Présentation :

Bien avant l’apparition des Facebook et de Twitter, la notion de « réseau » connaissait en sciences sociales un succès grandissant depuis quelques décennies, avec les travaux pionniers des anthropologues de l’école de Manchester (John Barnes, Elizabeth Bott…) ou des sociologues du groupe de Harvard (Harrison White, Mark Granovetter…). Cette « sociologie des réseaux sociaux » prend pour objets d’étude non pas les caractéristiques des individus, mais les relations entre ces individus, et les régularités structurales qu’elles présentent, pour les décrire, rendre compte de leur formation, de leurs transformations, et analyser leurs effets sur les comportements. En s’appuyant sur des approches empruntées à la psychologie expérimentale, à la théorie des graphes et à l’algèbre linéaire, mais aussi à l’ethnologie et à l’histoire, un ensemble important et diversifié de théories, de concepts, de méthodes et d’outils a progressivement émergé : ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler l’analyse des réseaux sociaux (social network analysis) se présente aujourd’hui comme un domaine spécifique de recherches, éprouvant ses outils sur des objets « relationnels » aussi divers que la sociabilité, l’amitié, le capital social, le pouvoir ou les pratiques sexuelles, et à partir de données recueillies désormais aussi bien « in real life » que sur le Web, qui se présente à bien des égards comme un véritable eldorado statistique pour l’analyse des réseaux.

Cette formation a pour objectif à la fois d’introduire les stagiaires aux principes généraux de l’analyse des réseaux sociaux, et de les initier aux différentes méthodes et aux différents outils permettant d’analyser et d’interpréter les structures de relations sociales. En alternant séances de présentation et séances d’atelier, il s’agira à la fois d’éclairer les principaux enjeux théoriques et conceptuels de ce type d’approches, ainsi que les tensions qui les traversent, et de montrer comment ces enjeux s’articulent concrètement aux enquêtes empiriques, aux corpus de données, aux techniques et aux outils mobilisés pour observer et visualiser, analyser et interpréter les structures relationnelles et leurs dynamiques.

Prérequis : La participation à ce module n’exige aucun pré-requis statistique, mais la lecture d’une ou plusieurs des références bibliographiques qui seront envoyées à l’avance aux stagiaires est souhaitable.

 
Intervenants :

Laurent Beauguitte (géographe, Université Paris 7) ; Claire Bidart (sociologue, CNRS, LEST) ; Dominique Cardon (politiste, Laboratoire des usages de France Telecom R&D/CEMS) ; Baptiste Coulmont (sociologue, Université Paris 8) ; Pascal Cristofoli (démographe, EHESS-CRH) ; François Denord (politiste, CESSP), François-Xavier Dudouet (sociologue, Irisso, Dauphine) ; Karim Hammou (sociologue, Centre Norbert Elias) ; Mathieu Hauchecorne (politiste, Printemps et Ceraps) ; Pierre Mercklé (sociologue, ENS de Lyon/Centre Max Weber) ; Christophe Prieur (informaticien, LIAFA, Paris 7) ; Paola Tubaro (économiste et sociologue, Université de Greenwich, Londres).



Programme :

 

 

 

Jours

Enseignants

Objet

Jeudi 27 juin matin

Pierre Mercklé

Introduction à la sociologie des réseaux sociaux

Jeudi 27 juin

après-midi

Laurent Beauguitte

Les principaux logiciels pour l’analyse des réseaux

Vendredi 28 juin

matin

Dominique Cardon

 

Réseaux sociaux, réseaux socio-numériques et données relationnelles du Web

Vendredi 28 juin

après-midi

Claire Bidart

 

La vie en réseaux : une approche longitudinale par les réseaux égocentrés

Samedi 29 juin

matin

François-Xavier Dudouet

Atelier : Les milieux d'affaires européens, enjeux méthodologiques d'une approche par les réseaux

Lundi 1 juillet

matin

Mathieu Hauchecorne

Atelier : Etudier la circulation des idées politiques entre espaces sociaux. Les apports de l'analyse de réseaux. (Ucinet)

Lundi 1 juillet

après-midi

Baptiste Coulmont

Utiliser R pour l’analyse des réseaux sociaux

Mardi 2 juillet

matin

Baptiste Coulmont

Atelier : réseaux sociaux et science politique avec R

Mardi 2 juillet

après-midi

Pascal Cristofoli

La visualisation des réseaux sociaux et ses enjeux

Mercredi 3 juillet

matin

Karim Hammou

L’analyse des réseaux au service de l’histoire du rap français

Mercredi 3 juillet

après-midi

Paola Tubaro

 

Analyse des réseaux et simulations multi-agents, quelles articulations ? Application à l'étude des mouvements sociaux.

Jeudi 4 juillet

matin

Christophe Prieur

Atelier : extraire, visualiser et analyser des données relationnelles du Web

Jeudi 4 juillet

après-midi

François Denord

Atelier : le corporate interlocking et la structure des élites dirigeantes françaises

 

 

 

dernière modification : 13/07/2013