MODULE
n°1 : COMMENT UTILISER LES GRANDES ENQUETES
SOCIALES INTERNATIONALES?
(co-organisé
avec Frédéric
Gonthier)
Présentation :
•
Lancées
puis répétées périodiquement à partir du milieu
des années 1970,
plusieurs grandes enquêtes internationales se sont
aujourd’hui imposées comme des références en
sciences sociales. L’Eurobaromètre (EB
standard), la European Values Survey (EVS),
l’International Social Survey Programme (ISSP) et
la European Social Survey (ESS) interrogent des
dimensions qui intéressent aussi bien les
sociologues que les spécialistes d’autres
sciences sociales comme la science politique, la géographie
ou l’économie. Elles permettent ainsi de mesurer
l’évolution des comportements et des attitudes
individuelles, mais également de tenter de comparer
les sociétés et les « cultures » afin de mieux
comprendre leurs transformations.
•
L’usage
de ces enquêtes s’est développé à mesure
qu’elles se sont pérennisées - voire étendues
dans l’espace - et que la qualité des données
collectées s’est améliorée. Elles occupent désormais
une place de
plus en plus importante au niveau international,
à côté des dispositifs fournis par la statistique
publique. Pour autant, si les grandes enquêtes
internationales sont actuellement mobilisées par un
nombre croissant de chercheurs, leur utilisation
pose plusieurs problèmes dont ce module a pour
objectif de rendre compte et auxquels il s’agira
d’apporter des réponses concrètes,
permettant aux participants à l’Ecole d’Eté
d’exploiter les données de façon autonome.
•
Problèmes
pratiques, tout d’abord : où trouver les données
? Comment y avoir accès ? Quelles sont les thématiques
couvertes ? Pourquoi le choix de ces thématiques ?
A quelles « institutions » les grands programmes
d’enquêtes sociales sont-ils rattachés ? Dans
quelle mesure sont-ils complémentaires, voire
concurrents ?
Problèmes
méthodologiques, ensuite : comment les données
sont-elles collectées ? De quelle manière
sont-elles standardisées ex ante (traduction et
formes d'équivalence des items ; prétests des
questionnaires ; échantillonnage et réalisation
des terrains...) et harmonisées ex post
(comparabilité des spécificités nationales, par
exemple socioéconomiques ; validation des indices
ad hoc...) ? Quels biais véhiculent-elles
(notamment en termes de non-réponse) ?
Problèmes
techniques, encore : quels sont les outils appropriés
pour exploiter ces données ? Comment articuler au
mieux les différentes familles de techniques
quantitatives disponibles (notamment l’analyse
multivariée, l’analyse géométrique, la modélisation)
? Quelles techniques et quelles stratégies
d’analyse faut-il privilégier en fonction des
objectifs de recherche (résultats de cadrage ;
constructions de dimensions latentes pertinentes à
l’échelle internationale ; estimation des différences
inter- et intra-pays…) ?
Problèmes
plus théoriques, enfin : si les grandes enquêtes
internationales ont permis d’importants progrès
sociologiques en systématisant la confrontation
entre théorie et empirie, dans quelle mesure leur
existence assez récente et leur espacement dans le
temps limitent-elles les perspectives d’analyse
longitudinale ? Comment la dimension généraliste
de ces enquêtes peut-elle se combiner avec un
examen plus approfondi de champs spécifiques ? Plus
largement, comment mesurer le changement social ?
Comment comparer des résultats dans le temps et
dans l’espace ?
•
Ce module se présente
à la fois comme un apprentissage des « bonnes
pratiques » et des techniques statistiques adaptées
à l’analyse des grandes enquêtes sociales
internationales, et comme une initiation aux
principaux enjeux liés à la cross-national
research.
Pré-requis : Connaissances de base en analyse tabulaire (tris à
plat, tris croisés,…).
Intervenants :
• Pierre
Bréchon (politiste, PACTE, IEP Grenoble), Anne
Cornilleau (sociologue, CDSP, Sciences Po
Paris), Vanessa
Di Paola (économiste, LEST, Université
Aix-Marseille), Michel
Forsé (sociologue, CNRS, CMH, ENS), Frédéric
Gonthier (sociologue, PACTE, IEP Grenoble),
Sophie
Goudet (TNS Bruxelles), Dominique
Joye (politiste, ISS, Université de
Lausanne), Frédéric
Lebaron (sociologue, Printemps, Université
Versailles-Saint-Quentin), Stéphanie
Moullet (économiste, LEST, Université
Aix-Marseille), Annie-Claude
Salomon (CNRS, PACTE, IEP Grenoble) et Louis-André
Vallet (sociologue, CNRS, OSC).
Programme provisoire (certains
titres seront affinés ultérieurement) :
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Objet
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Pierre
Bréchon
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Présentation
générale des programmes (les objectifs, les
dispositifs, leurs complémentarités et leurs
limites)
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Jeudi
26 juin
après-midi
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Frédéric
Gonthier et Annie-Claude Salomon
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Présentation
de l'ISSP et exercices pratiques à partir des
données
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Vendredi
27 juin
matin
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Pierre
Bréchon
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Présentation
de l'EVS et exercices pratiques à partir des
données
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Vendredi
27 juin
après-midi
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Sophie
Goudet
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Présentation
de l'Eurobaromètre et exercices pratiques à
partir des données
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Samedi
28 juin
matin
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Anne
Cornilleau
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Présentation
de l'ESS et exercices pratiques à partir des
données
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Lundi
30 juin
matin
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Dominique
Joye
|
Les
grands enjeux méthodologiques de la recherche
comparative internationale (comparaison,
standardisation, harmonisation...)
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Lundi
30 juin
après-midi
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Michel
Forsé
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Initiation
aux analyses bivariées et à la construction d'échelles
d'attitudes : les inégalités sociales au
regard des données ISSP
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Mardi
1er juillet
matin
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Louis-André
Vallet
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Initiation
aux méthodes log-linéaires appliquée aux
grandes enquêtes sociales internationales
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Mardi
1er juillet
après-midi
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(suite
et ateliers)
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Mercredi
2 juillet
matin
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Frédéric
Lebaron
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Initiation à
l’analyse géométrique des données et
à la classification appliquée
aux grandes enquêtes sociales internationales
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Mercredi
2 juillet
après-midi
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Frédéric
Lebaron
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Utiliser
des micro-données comparatives. L'exemple de
l'enquête EU-SILC
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Jeudi
3 juillet
matin
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Stéphanie
Moullet et Vanessa Di Paola
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Introduction
à l’analyse multiniveaux
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Jeudi
3 juillet
après-midi
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Stéphanie
Moullet et Vanessa Di Paola
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L'analyse
multiniveaux au service de l'étude des évolutions
sur longue période et des différences entre
pays (EVS, ISSP et ESS)
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